2.12.08

Il risque d'y avoir une fuite

y'a le ciel qui touche les pieds sur le quai de la gare un air froid rend raide comme un bâton de popsicle on croirait la revanche d'une vie sans détours gelée mais transie de tout le cran et tout le front des hommes réunis une vie qui frappe tout au bout il y a une fanfare qui s'est calmée l'anche et l'embouchure debout qui fait ça en sourdine et un train traverse la gare et les gens aussi tout autour des jambes qui passent sous les figures des manteaux verts-jaunes-pourpres des manières infinies de partir devant apparaissent des lulus et une main tendue un chien qui s'attarde mais maître fulmine reviens au plus vite sacrant bâtard tu ferais mieux de déguerpir un poil est tombé sur le soulier vite faudrait pas te faire empailler à côté des romans arlequins y'a une fleur qui attend les cheveux en épis de se faire prendre par des mains moites du bout des doigts une cigarette martelée puis écrabouillée frénétiquement dans le cendrier des yeux qui ne voient pas des mensonges qui se fomentent et le temps se retranche de l'énorme horloge des bagues font le tour des doigts les chaînettes entortillent les cous on se pend de partout et on entend le froid froisser les manteaux et les mains se mettent aux collets tout autour est sourd on veut partir l'anxiété de quitter la gorge coincée l'attente de serrer une joue de foutre une bine sur l'épaule la vie transie de se dire qu'elle est une éponge qui a absorbé le tourbillon

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