29.11.10

Gare ouverte

Dans ma tête des phrases comme des wagons se croisent. Je remets mon capuchon. Les mains dans les poches. Je n'entends que du bruit.
On dit qu'il fait froid dans les rues. Sur mon visage la pluie.
Tant pis. Je fais la moue. Les mains en poing au fond des poches.
Finalement, il n'y aura pas de lendemain. Vraiment? Vraiment.
Alors je ne dors pas.
La pluie me fouette le visage. Je pense à boire jusqu'à la lie le bonheur. Je tends la langue. J'en prends plein la gueule.
Voilà que les trains vacillent. Je secoue la tête. Ça ne change rien. Alors j'attendrai le détour. J'attendrai le temps. On dit qu'il passera. Qu'il passera j'ai dit. J'attends. Je dis: attend.

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