8.4.11
Irrévérence à l'Espace Libre
2.3.11
C'est une trrrrrrrragédie!! (main sur le front)
6.2.11
Femmes, frou frou et gin tonic
La designer québécoise Gabrielle Tousignant, de Kollontaï, a fait trembler l’édifice Grover en fin de semaine en ouvrant exclusivement aux femmes les portes de son atelier. Pendant que les hommes patientaient dans le hall, les femmes échangeaient robes et jupons, avis et conseils dans une ambiance particulièrement conviviale.
Situé sur la rue Parthenais à Montréal, l’atelier accueille des centaines de femmes lors des ventes de saison. L’intimité des lieux et l’accueil chaleureux amenent les femmes à converser et, on se doit de le mentionner, l’alcool gratuitement offert les incitent aussi à acheter et à se marrer ;)
Coût total de ma visite: 200$ (5 morceaux)
Plaisir: immense
Consommation: 1
Effet: aussi tipsy que si j'en avais bu 4. Peut-être s'agit-il de l'effet Kollontaï? Peut-être.
Modèle et photographe: moi (non, mais! ce qu'on peut faire avec un trépied et un déclencheur automatique)
http://www.kollontai.net

3.2.11
Béatrice et Virgile de Yann Martel
Le livre se découpe en deux sections: un essai suivi d’une fable. La première partie se rapproche de l’autobiographie. Henry, écrivain, explique la nuance entre le roman et l’essai, et parle des blocages en écriture, de la patience que nécessite le chemin vers l’édition, etc. Plus intéressant encore, l’essai pose une question fondamentale : peut-on tout mettre en fiction?
Même si l’essai traduit un certain inconfort, Yann Martel démontre un courage en abordant sa démarche. Le lecteur sent que l’auteur, tout comme Henry, l’écrivain dans le livre, s’est placé entre deux chaises (la fiction et la réalité) et qu’il n’est pas tout à fait convaincu du succès qu’aura son entreprise. La Shoah est une des pires tragédies de l’humanité. Entre 5 et 6 millions de Juifs ont été exterminés et peu ont été capables d’en parler lorsque le régime d’Hitler est tombé. Nous voilà 60-65 ans après ces horreurs, pouvons-nous en rire, ou, à la rigueur, en parler autrement?
Dans la seconde partie du livre, une ânesse, Béatrice, et un singe, Virgile, se distinguent comme protagonistes. Leurs noms proviennent de la Divine comédie de Dante (les personnages agissent comme guides vers l’Enfer). Les phrases courtes de leurs dialogues expriment un mélange d’humour et de gravité qui fait penser à celles d’En attendant Godot de Samuel Beckett.
« Béatrice : Ce chemin doit bien mener quelque part.
Virgile : Un endroit où nous voulons nous trouver?
Béatrice : Ça pourrait être une bonne nouvelle.
Virgile : Ça pourrait en être une mauvaise.
Béatrice : Qui sait?
Virgile : Ici, c’est sûr et plaisant.
Béatrice : Le danger pourrait s’approcher sans bruit.
Virgile : Il faudrait donc partir?
Béatrice : Il faudrait.
(Les deux restent immobiles)
Virgile : J’ai trois blagues.
Béatrice : Ce n’est pas le moment de raconter des plaisanteries.
Virgile : Elles sont bonnes, je t’assure.
Béatrice : Je ne peux plus. Ni rire ni même tenter de rire. De quoi que ce soit.
Virgile : Alors ces criminels nous ont vraiment tout volé. »
La presse est mitigée sur la pertinence d'une allégorie à propos de l'Holocauste. Certains critiques s’entendent pour dire que l’exercice est réussi, mais d’autres amoureux de littérature sont plus ou moins convaincus. C’est le cas pour la journaliste du New York Times, Michiko Kakutani, qui signe une critique particulièrement virulente à l’endroit du dernier livre de Yann Martel. Selon elle, l’auteur « banalise » l’Holocauste en l’abordant sous forme de fable.
Les différentes réactions montrent que l’Holocauste demeure un sujet sensible et qu’il est audacieux d’en avoir fait une fiction.
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Yann Martel est un écrivain canadien, connu pour Histoire de Pi, qui lui a valu le Man Booker Prize for Fiction en 2002. Francophone, il écrit en anglais.
Depuis 2007, Yann Martel poste à chaque quinzaine un livre accompagné d’une lettre explicative au Premier ministre Stephen Harper. Le dernier livre de ce projet, envoyé le 31 janvier 2011, est Incendies de Wajdi Mouawad. Toutes les lettres sont disponibles sur son site internet.
12.12.10
Oh! Les malotrus!
Michel Bergeron a eu ben du fun dans une roulotte à Vancouver.
François Gagnon est au bord de la faillite.
Pis en passant, du K-Y c'est du lubrifiant.
On les pensait vulgaires et grossiers. Youppi! Ils le sont :)
Ça sacre, ça parle et de K-Y à l'Antichambre (RDS) from hockey11hockey11 on Vimeo.
7.12.10
Malaise littéraire
J'aime Xavier Dolan.
J'aime Odile Tremblay (chroniqueuse au Devoir).
J'aime le kétaine.
J'aime le Mont-Royal.
Mais tout ça ensemble, issssh, pas sûre.
C'est carrément malaisant de voir Odile boire les paroles de Xavier en clignant des yeux comme une cocotte de 20 ans et de la voir conquise et soumise s'accoter la tête sur son épaule. Tellement pas sérieux de les voir se balader main dans la main en récitant des vers! Ou poser en rockstar dans un cimetière!
Damn, je ne rêve pas!
Et c'est fait par l'ONF...
3.12.10
Cautionné/Condamné III
1. La Clique du plateau. Le blog. Parce que c'est l'fun de critiquer la critique. Et parce que la clique est prolifique en plus d'être divertissante.
2. L'émission Mixeur . La gastronomie à son meilleur. À travers le monde.
3. Pétunia et son gazou.Un real heartbreaker. Les années 50 en 2010, version canadienne.
4. Rob Brezny : Vous n'avez pas accès au Mirror (sorte de « Voir » anglophone)? Lisez l'horoscope hebdomadaire de Rob le hippie urbain sur freewillastrology.com. Il est tout simplement ma-la-de.
5. Les tounes naïves des chanteuses françaises. Comme Rose, Pauline Croze et Émilie Simon. Z’ont des petites voix, des petits mots sur des petites histoires. Ctu moi ou Coeur de Pirate ça ne le fait pas du tout?!
6. Le Placard, rue Mont-Royal, situé en face du Verre Bouteille. Vous cherchez un endroit ou étudier et ou on ne vous fera pas de pression pour que vous consommiez? C’est l’endroit idéal!
Mur de brique, banquette en velours, staff relax et clientèle silencieuse.
Condamné
1. Les sons de ferme dans les toilettes de « La grand-mère poule ». C’est comique, mais un peu bizarre…
2. Les gens qui disent « Califournie » pour Californie et « cardamone » pour cardamome. J’ai les oreilles qui sillent rien que d’y penser.
3. La « pub » contre l’intimidation sous le même frame que « Wo! » contre les gaz de schiste, faudrait peut-être engager un autre concepteur à un moment donné…
4. Les cupckes et les macarons, véritable plaie du Plateau.
5. Une planche à découper en verre: c'est-tu vraiment nécessaire pour nos conduits auditifs ça?!
2.12.10
It's not what you think
"Cooking with dog" n'est pas une blague et non, Frannecis ne prendra pas en feu (merde!).
Sous une musique de Chopin, les plus grandes recettes japonaises vous sont révélées au grand jour.
Sur le "channel" Youtube, leur slogan est : It's not what you think.
On pensait justement que si on avait voulu faire une joke, ça n'aurait pas été aussi bon.
Aux amateurs du manga Naruto: le truc blanc et rose (déco à base de poisson) que vous voyez dans le vidéo s'appelle un Narutomaki, et c'est ce qui a inspiré le nom de Naruto. Naruto= tourbillon. Maki=rouleau. D'où le tourbillon sur son bedon.
29.11.10
Gare ouverte
Finalement, il n'y aura pas de lendemain. Vraiment? Vraiment.
27.11.10
Un casse-cou en Afrique

Attachez-vous! Avec son nouveau livre, Bruno Blanchet nous propulse vers l’Éthiopie, le Yémen, l’Ouganda, la Tanzanie, Madagascar, l’Afrique du Sud et la Thaïlande. Là où on retrouve des mouches tsé-tsé, de la corruption, de la mauvaise télé, mais où il y a aussi des sourires et des bras ouverts, des flamands roses, des desserts délicieux et des variétés de bananes qu’on ne croyait pas possible (verte et bleue, vraiment? Haha!).
Depuis 2004, Bruno écrit ses chroniques de voyage dans la Presse chaque samedi. Pour cette raison, il s’adresse parfois à ses lecteurs qui lui écrivent régulièrement. Il les remercie pour leur engouement, répond à leurs questions, et fait suite à leurs observations.
« En résumé, le soleil proche couché, samedi, je suis nowwhere, j’ai ni sac de couchage, ni tente […], j’ai faim et je fais dur. Un lecteur […] me demandait dans un courriel « ce que je f’rais si je me r’trouvais coincé au milieu de nulle part. » Voilà, j’aurais faim et je ferais dur! » (p.80).
17.11.10
Let's fall in love

Un de ses projets a été de faire de la photo d'étranger. En les apostrophant tout bonnement dans la rue. Tiens, y'en parle dans une entrevue de sa démarche.

6.10.10
J'aime les tops 10
Voici mon top 10 des noms de connexions Internet trouvées en me promenant:
10. Enrico Souave (sur Jean-Talon)
Y'a ben juste un Italien pour avoir un nom de famille comme ça. J'me demande s'il est doux.
9. Un apache (sur Mont-Royal)
Après l'Italien, l'Indien! Mtl t'es tellement multiethnique.
8. Appart en déclin (sur Rachel)
Bordel, il est où l'ordi?
7. Drugs not jobs (sur Des Carrières)
Faut quand même en acheter non? "J'fais de la poudre/pour travailler plus/pour faire plus d'argent/pour faire plus de poudre/pour travailler plus/pour faire plus d'argent/j'fais de la poudre...." Merci Vulgaires Machins.
6. Tropcurieux.ca (sur Rosemont)
Eh ben. Ça a marché pour moi. C'est un blog ;)
5. Do you want me (sur Sherbrooke)
We all want your connexion, baby.
4. Virus (sur Marianne)
Classique. Classique. Et dissuasif!, car les chances d'attraper l'ebola ou bien la fièvre aphteuse sur le Net sont très élevées, tout le monde le sait.
3. Dumbass Network (sur Bellechasse)
Selon Urbandictionary, A dumbass is "A person is both stupid (e.g. dumb) while also stubbornly refusing to stop being stupid when asked (e.g. ass)" Arrête de parler à ton routeur, dumbass!
2. Tabarnak de routeur (sur Rosemont)
Version Québécoise du 4.
1. I hear you having sex (nos voisins)
Euh... vraiment?
14.7.09
The Cougarettes: du 8bit complètement déjanté

The Cougarettes c'est un band électro-visuel montréalais qui n'ont pas encore d'EP (ça viendra à la fin juillet), mais qui, selon moi, ont un avenir très très prometteur. Ce quatuor déménage avec des sons de bass pesantes, de consoles vidéos et d'effets vocaux futuristes.
Live c'est assez impressionnant!
Le seul problème avec ce band pour l'instant c'est qu'ils n'ont pas assez de tracks pour nous, pauvres débiles qui en voudraient encore plus dans les veines!
Vous en entendrez parler. Et méfiez-vous, il s'agit d'ouvrir vos oreilles pour que The Cougarettes s'emparent de vos pieds!!
Au Festival OFF de Québec avec Le Matos ce vendredi 17 juillet
À la Sala Rossa pour leur lancement le 23 juillet
Ou... découvrez leur musique avec myspace
26.2.09
Viruuuuuus
Je croyais que j'allais être trisssss. Comme dans triste triste triste.
Mais non.
Je lis, je fais des mots croisés (qui a déjà essayé la Super Grille du dimanche?!) et je retrouve mes dictionnaires. C'est bon l'odeur du papier. Ç'a plus d'âme que des pixels.
Je réécrirai ici quand mon portable sera revenu de chez le ramancheur des temps modernes :))
D'ici là, portez-vous bien.
Au fait, pour ceux qui ne connaissaient pas encore ImprovEverywhere, voici ce dont ils sont capables de faire: "Frozen Grand Central".
5.2.09
Sang noir sur écran

Peur du caractère random d'un acte violent.
Le 6 décembre 1989, j'aurais eu peur mais j'étais trop jeune. Vous savez, le jour ou Marc Lépine a décidé d'en finir avec les féministes. D'en finir avec sa vie aussi. La jour ou il y a eu 15 vies de perdues, gratuitement enlevées. Et dans un établissement d'enseignement: à la Polytechnique de Montréal. Un véritable carnage.
Vous vous rappelez peut-être mieux de Columbine (1999), W. R. Myers - Alberta (1999), Dawson (2006), Virginia Tech (2007)? Comment vous êtes-vous senti mes chers étudiants? Moi, ça m'a plongé dans la totale incompréhension. Et ça m'a foutu les jetons.
À ce sujet, je suis allée voir la première du film "Polytechnique" de Denis Villeneuve (Maëlstrom) au cinéma l'Impérial - qui est absolument magnifique soit dit en passant -. J'aimerais bien faire une critique détaillée de ce film, mais mon point de vue ne serait pas objectif parce que l'histoire s'est réellement déroulée et que c'est trop proche de moi pour que mes perspectives ne soient pas brouillées. Je ne ferai qu'un synopsis.
Les évènements sont racontés sous trois points de vue: celui du tireur -qu'on ne nommera jamais- (Maxim Gaudette), celui d'une étudiante survivante à jamais marquée par la violence de cette tuerie (Karine Vanasse) et celui d'un étudiant qui tenta d'aider les victimes lors de la tuerie (Sébastien Huberdeau). Le directeur photo, Pierre Gill (Eldorado, Maurice Richard), a su rester sobre en choisissant de présenter le film en noir et blanc. Idem au niveau de la musique: Benoît Charest (Triplettes de Belleville) a opté pour une ambiance austère et respecteuse. On a aussi économisé sur le texte du scénario.
Peut-être que plutôt qu'expliquer, on voulait exorciser les évènements tragiques. Point.
Pour ceux qui n'ont pas aimé Elephant de Gus Van Sant, ne vous inquiétez pas, même si c'est au sujet d'une tuerie, Polytechnique trouve sa propre voix pour parler de ces évènements tragiques. Ce n'est pas un ersatz de quoi que ce soit. Dieu merci.
En salles à partir de demain.
4.2.09
Ça veut dire être très fatigué, non?
- J'espère que vous n'avez pas trop la plotte à terre!
Charest n'avait pas l'air d'avoir la mine déconfite suite a cet accueil, il a dit n'avoir pas compris, qu'en France, ça ne devait pas avoir la même signification.
Comme le mot "con".
29.1.09
2. Porte-Folio
Je n'ai pas titré mes photos. Mais j'aurais peut-être du.
Je me sentais assez post-moderne (déformation universitaire) et l'ajout d'un titre à mes photos allait suggérer une suite dans mes idées. Or, j'ai pensé: à mort la linéarité et les conclusions fallacieuses qu'on puisse en tirer! Mon idée était plutôt qu'il y ait un contraste entre les différentes photographies. Qu'on les isole les unes des autres pour les considérer hors de tout ensemble. Comme si on regardait une pièce de casse-tête sans se soucier de l'image dont elle provient.
Il me fallait effacer le temps et l'espace. Évoquer l'hiver sans les saisons. Avoir les deux pieds dans les sables mouvants du présent et se dissocier du passé bétonné.
Devenir la Warhol de la photo.
Je n'ai pas titré mes photos. Mais j'aurais peut-être du finalement.
La veille de ma remise, j'ai décidé de les mettre en ordre chronologique et ça a tout bousillé mon projet postmoderne.
Je sais, c'est nul.
Je hais aussi la linéarité parce qu'on y revient toujours. C'est la dictatrice du chaos.
*
Il y a 31 photos dans mon porte-folio, mais le hasard m'impose constamment les mêmes lorsque je l'examine. Allez savoir pourquoi.
Freud aurait pu m'aider. Mais, oh, snif!, ce père de la psychanalyse est mort. Dommage. Je suppose que cela restera dans le domaine de l'énigme alors.
Photo d'un groupe de jeunes, jeans et tee-shirts noirs, sur le parvis de l'Église Sainte-Julie. Il fait un soleil éclatant mais il manque un rayon important: celui de l'amie, l'amante, la soeur, la Marie-Claude Forest que tout le monde pleure. La mère, seule à côté du groupe, essuie une larme, gantée de noir.
23 août
Sur les tuiles noires et blanches de ma cuisine, en vision micro, une souris. Sur ces tuiles sont placées des pièces d'échec avec pour roi une trappe. Du Rochefort comme appât n'était peut-être pas la meilleure idée: la souris s'est enfuie. Avec un cheval entre les incisives... en faisant des L jusqu'à sa cachette.
9 septembre
Prise de vue à partir du restau-lounge le Laïka sur Saint-Laurent. On ne voit pas l'autre côté de la rue: trop de camions, de poussière de roche, de pelles, de passants qui lèvent les mains, l'air de pèter une coche. En mouvement, à droite, un courrier à vélo tente de se frayer un chemin à travers des cols bleus, pas vraiment bleus d'ailleurs, mais plutôt oranges à cause des casques oranges et bruns à cause des chemises brunes. Contrairement au SA qui ont pris d'assaut l'Allemagne, nos cols bleus en chemises brunes se limitent à assaillir la...Main. Fiou.
19 septembre
Punta Cana, pina colada et "ayayaye, j'en ai trop bu par-là". Merde, je me demande vraiment pourquoi j'ai inséré celle-là dans mon porte-folio. Reste que les couleurs sont magnifiques. Bleu pour la mer, jaune pour l'ananas et rouge pour le coucher de soleil sur le visage de mon beau-frère.
23 septembre
Aéroport Dorval. Les valises lourdes se mêlent au ciel lourd lui aussi. La pigmentation des guichets et passerelles, restaurants et hôtesses, a disparu. Il n'y a le gris qui puisse s'imposer. Le gris uniforme du transit. Et, malgré les énormes horloges fixées aux murs, tout semble immobile. On a fait que suspendre le temps.
11 novembre
Photo à faire paraître dans les faits divers ou en première page (dépendamment si Charest fait une bourde ou pas): un ancien combattant de guerre gagne à la Lotto. Sous un décor de bleu et de blanc, à l'image de Loto-Québec, Bertrand Goulet exhibe son billet. Son rêve? Une chaise masseuse avec option latex, menottes et fouet. C'est pas parce qu'on est vieux et blessé qu'on peut pas être con.
25.1.09
1. Palpitations
C'est qu'aujourd'hui j'attends un appel. J'ai passé une entrevue mardi dernier pour un poste de photographe au journal La Presse. Ouais, je n'ai pas étudié en art visuels pour rien. J'aime capter mon environnement à son insu. Photographier les failles. Saisir la vulnérabilité. Jouer avec les perspectives.
En plus, ce métier a des privilèges non négligeables. On nous installe toujours à l'avant. Dans l'ombre. Pour photographier pleurs, peurs, sourires et rires jaunes. L'exclusivité quoi. En prime, nous, photographes, sommes au fait que le rappeur Snoop Doggy Dog porte le parfum Adidas. Que Marie-Jo Thério boit de la St-Ambroise noire. Que le garde du corps de Fabienne Larouche est le même que celui de Marie Laberge. Que Gilles Duceppe fait de la rosacée et que Michèle Richard a une aversion pour ses fossettes.
Enlevant, vraiment.
Je ne sais plus si c'est tout à fait mon rêve de faire ce métier, mais c'est tout de même la curiosité qui m'a poussé à appliquer...
Ma routine n'était d'aucune originalité; elle consistait à bosser, dormir, manger, boire, procrastiner. Et l'ordre pouvaient varier en fonction des périodes de ma journée.
Dans ma chambre noire ou sur mon portable, je ne réussissais qu'à travailler la nuit; loin du raffut diurne. Le matin, je tentais de dormir un peu et ça me prenait l'après-midi complet pour me botter le cul. Je regardais par la fenêtre, essayais de m'imaginer le temps qu'il faisait en regardant le vent dans les arbres, la couleur du ciel, la démarche des passants. Puis, j'allais faire bouillir de l'eau dans une casserole. Face à la cuisinière, j'attendais que les petits bouillons émergent à la surface. Une fois bouillante, je versais cette eau dans une cafetière Bottom et j'attendais encore. On m'a dit 5 minutes à la brûlerie St-Denis. Alors 5 minutes à fixer les grains de café qui s'agglutinent ensemble. Et finalement pousser tranquillement la tige avant de verser ce nectar dans une vétuste tasse du Village des Valeurs.
Rose pâle avec des petites fleurs. Le Chomedy ou le Brandy accompagnait mon café plus tard, après 9 heures ou 10. Lorsque je voulais enfin mettre la main à la pâte, une envie de me faire un autre café me venait à l'esprit. Et je pouvais passer l'après-midi comme ça.
Arrivées les 6 heures, un vent de panique -sorte de déclic- me dominait soudainement. Fallait m'y mettre. J'entrais alors dans ma chambre noire avec mes écouteurs, au son progressif de Thom Yorke ou Richie Hawtin, espérant que les notes de musique me donneraient le coup de pouce nécessaire.
Mais souvent j'étais énervée: je déchirais mes photos, lançais mes négatifs sur les murs, donnais des coups de poing sur mon Mac. De ma bouche défilaient les « Bordel! » , « Cochonnerie! », « Rien ne marche! ». À ces moments, la seule solution était de me traîner jusqu'à la cuisine pour casser la croûte avec des huitres en conserve que j'écrasais sur un craquelin au fromage. Et bien sûr, je me faisais un autre café.
Une éternelle question me taraudait: pourquoi ne pas vouloir devenir cassière de dépanneur? Pourquoi vouloir retoucher si longtemps des images quand on peut seulement remettre de la monnaie à un client et le saluer machinalement? Ou je ne sais pas moi, eh, gardienne de parc la nuit? J'aurais pu regarder la lune et le soleil se lever! Vraiment, c'est à n'y rien comprendre que de désirer harmoniser les couleurs, ajuster les ombres et mettre en relief les petits détails d'une photo rien que pour faire beau. Beau pour qui à part de ça? Et photographe pour un média, c'est vraiment mon désir absolu? Merde, ça m'a pris quinze jours pour faire quelque chose qui ressemble à un porte-folio!
Et je n'ai pas eu assez de temps ou pas assez de talent pour faire mieux. La date limite pour les demandes d'emploi était vendredi passé et je l'ai remis le jour même, à 15h30, dans les mains de la réceptionniste-petite-craque-grosses-cuisses-. Je n'ai même pas pu aller fêter cette remise parce que j'étais aussi épuisée qu'un hamster qui vient de spinner la nuit dans sa roue.
Le lundi suivant, je me suis réveillée par l'appel d'Isabelle Beauchamp des ressources huamines pour une convocation à une entrevue le lendemain, soit mardi. Je ne pensais pas pouvoir me rendre à cet entretien. J'avais dormi toute la fin de semaine mais on aurait dit qu'il me fallait dormir six mois de plus. J'aurais voulu me transformer en ours. Attendre. Cachée dans la neige.
Je me suis tout de même présentée mardi. Jupe noire aux genoux, chandail molletonné bleu métallique jusqu'au cou et stress palpable si on me fixait les poignets. Arrivée dans le bureau, Mme Beauchamp et un autre homme qui prenait des notes pour elle, ont survolé mon porte-folio et m'ont expliqué le fonctionnement de la boîte après une visite guidée élaborée. Tout y est passé: la salle de nouvelles, les locaux de la technique, les studios d'enregistrement, etc. J'ai même pu visiter les toilettes du deuxième étage parce qu'il fallait que je me vomisse les tripes. Trop stressée.
J'ai terminé l'entrevue blême comme un fantôme et tremblante comme si je m'étais développé un Parkinson pendant notre rencontre. Mme Beauchamp m'a salué en élevant dans les airs mon porte-folio en guise de « je regarde ça attentivement et je te donne des nouvelles plus tard » puis son assistant m'a serré la main. Mon porte-folio doit être soumis au comité d'évaluation et ils me donneront des nouvelles vendredi, que ce soit positif ou négatif.
Nous sommes vendredi.
Tous mes symptômes d'entrevue sont revenus. Je ne tiens pas debout, je renverse du café partout.
Sept heures et demie maintenant.
Les bureaux ouvriront bientôt et ils m'appelleront que je le veuille ou non. Au secours. J'ai l'estomac, la rate, le foie, mes entrailles en entier dans la bouche! Et si je bois un autre café, je crois que je vais me liquéfier sur le plancher sans savoir si j'aurais eu le job ou non. Quelle perte. Ok, non. Je n'ai pas tout fait ça pour rien. Ok. Calme. On respire par le nez. Restons en vie. Ok. Pour la centième fois, je vais regarder mon porte-folio en me demandant bien si ça intéressera le comité d'évaluation.
Inspiration-Expiration.
Regarde ça d'un oeil extérieur. Déconnecte. Mets la switch de l'auto-critique à off. Fume un joint, tiens.
14.1.09
Cautionné/Condamné II

1. L'igloofest.
Danser en plein hiver sous une petite neige et le meilleur électro? Définitivement plus orgasmique que les fraises et le chocolat réunis. Ça commence en fin de semaine. J'y serai vendredi prochain (à soir, fait trop frette!) et je vous en redonne des nouvelles, promis.
2. La psychologie masculine dans la série télé Minuit le soir.
Rien ne se dit, tout est contenu entre les lignes; on se croirait dans une pièce de Ionesco! Les personnages sont tordus et vraiment attachants (malgré leur incapacité ponctuelle à se parler "des vraies affaires"!). Je lève mon chapeau au scénariste Pierre-Yves Bernard.
3. Le rap festif d'Accrophone.
Leur prochain album est pour le printemps et j'ai sérieusement hâte de voir ce qu'ils nous réservent. À voir aussi si vous aimez: Boogat.
Condamné
1. Les rumeurs concernant Carey Price et Georges Laraque.
2. L'horoscope de jeudi dernier dans la presse:
3. Les « chockeux ».
Ceux pour qui c'est maladif. On est pu capable. Il y a deux mots qui peuvent être utilisés lorsque nous ne sommes pas sûr et c'est « peut-être ». Comme ça, personne n'est déçu et celui qui se désiste ne se sent pas cheap. À proscrire si on vous demande si votre nom est bien Monsieur/Madame Untel. Ça peut paraître bizarre et un peu psychotique.
4. Les bananes et les avocats à l'épicerie.
À classer: Les amis qui se tirent aux quatres coins de la planète.
On repart la machine
Pour ceux qui se sont demandé « quossé qui se passe avec elle? » parce que ça fait un bail que je n'ai pas donné de nouvelles ici et bien sachez que mon ordi a éprouvé plusieurs difficultés et que mon p'tit coeur aussi en ce début janvier. So, eh, je suis à la recherche de nouveaux stimulis! Feedez-moi en beat, en sorties, en niaiseries, j'en serai la plus heureuse! En plus, ça me fera des thèmes pour écrire... Et puis tant qu'à y être, si y'a du monde willing pour n'importe quel sport d'hiver (patin, ski, snow, ski de fond, raquette, crazy carpet!), appelez-moi, je serai plus que ravie de vous avoir avec moi pour aller dévaler les pentes, se perdre dans le bois ou bien rire en se passant une poque...!
Et on est si beaux avec les joues rouges autour d'un chocolat chaud :)
P.s. Je vous reviens avec un feuilleton ou eh... une sorte de roman de gare. Je ne sais pas encore ou ça mènera. Peut-être vers les galaxies. Peut-être nulle part. Anyway, fuck la complétude: vive les dents croches et les pages manquantes. Ici, l'idée est de vous divertir minimalement et de pousser la crap qui encrasse mon crayon. Pour la suite des choses, on verra.
15.12.08
Calée mais heureuse au fond d'une piscine

11.12.08
8.12.08
"Le piège américain"... piégé!

L'idée était cependant bonne: retracer la vie de Lucien Rivard (incarné par Remy Girard), ce caïd québécois bien connu aux États-Unis, dans une perspective historique. Le seul problème: l'équipe de production a voulu trop en faire. À force de penser "BIG", on s'est tiré dans le pied. Solide.
Les ramifications
Pendant 1h30, on se casse la tomate afin de comprendre le lien entre Lucien Rivard et les Kennedys. Parce que c'est le parallèle qu'on veut nous présenter. Rivard, trafiquant de drogue et d'armes, aurait trempé dans cette histoire d'assassinat des Kennedys. En plus de suivre le réseau de Rivard, les scénaristes se sont donné pour mandat de refaire la chronologie des années 1960 aux États-Unis - archives et reconstitutions à l'appui. Mais l'histoire des Kennedy est compliquée (et non élucidée, considérant le fait que Lee Harvey Oswald - présumé coupable de l'assassinat de JFK - a été tué par Jack Ruby suite à son arrestation et que toutes sortes d'hypothèses circulent encore au sujet de la mort de JFK), alors de faire le parallèle entre deux histoires aux ramifications complexes est pour le moins ambitieux et c'est ce qui donne un résultat ennuyeux: l'Histoire doit se passer à travers les dialogues! Alourdis par tant d'informations qui doivent nous être transmises, ceux-ci n'avantagent aucunement la crédibilité des personnages. Impossible de s'attacher à Remy Girard, Colm Feore et les autres puisque nous avons affaire à des marionnettes qui débitent des faits, des dates, des moments historiques. En somme, la trame narrative est carrément déficiente et ce, au détriment du jeu des acteurs.
Who's who?
À travers les dialogues, on comprend toutefois que les trafiquants se backstabbent et qu'il n'y a personne sur qui Rivard peut vraiment compter. Mais il faut retenir leurs noms (et leurs têtes!) si l'on veut comprendre quelque chose à cette histoire tissée en toile d'araignée. Et il y en a trop. Rivard, Bishop, Mondoloni, Marcello, Cheramie, Ruby: tous impliqués de près ou de loin avec la mafia. Mais il y a aussi l'Histoire américaine: John F. et Bob Kennedy, Oswald - Ferrie - Shaw (les 3 sont reliés à l'assassinat de JFK), McClellan (avocat dans cette histoire de mafia) et même Hoover! Chez les Cubains, il y a Batista, Fidel, le Che et cette histoire de "Baie des cochons" qui revient comme un traumatisme d'enfance. On nous transporte même en France et en Indonésie. Même si les lieux présentés sont absolument à couper le souffle (très belle job du directeur artistique), à un moment donné, à trop vouloir en mettre en si peu de temps, on tombe dans le piège de l'incompréhension!! Bref dans le thriller politique, on a vu mieux. Décidemment, Fabienne et Charles ont voulu jouer les Oliver Stone mais sans son talent!
Petit bijou au coeur de ce gros film en toc
Je dois quand même donner une mention spéciale à Joe Cobden pour son excellent rôle de Jeffrey Cohen, enquêteur au service de l'Agence des narcotiques ayant hérité du cas Lucien Rivard. Grand connaisseur des réseaux autour de ce caïd, il aurait pêut-être été intéressant de le suivre, lui, afin de comprendre le rôle de Rivard dans la mort des Kennedys. En petit film noir à part de ça, mmmmm, j'avoue que je fantasme.
6.12.08
C'est Trentemøller l'Artiste.

2.12.08
Il risque d'y avoir une fuite
27.11.08
Poubelle
22.11.08
Cautionné/Condamné
18.11.08
Who are you
p.s. Z'ont fait la première partie de Karkwa au Crapet soleil (à l'Isle aux Coudres) les petits gars de Québec, y'a 2 des ex-membres de Uberko, pour ceux qui connaissaient. La vibe électro n'y est plus mais ils ont toujours un côté énergisant. Vraiment un band qui ira loin.
15.11.08
Ivresse et sornettes sous la couette
que l'on brandit pour trêve ou utopie grivoise
Je promets jure et crache
que je ne dirai rien d'amical ni d'aimant
en ces soirées propices à la sale démesure
Je promets crache et jure
qu'il ne faut t'inquiéter du bruit entre mes bras
sans capitulation oublions la chamade
Je crache jure et promets
de déposer mon coeur sur la table de chevet
à côté des Trojan...........du sang et du foutre
10.11.08
La cancrerie
J'avais reçu ce bouquin à Noël l'an dernier. Ma tante Hélène m'avait dit que j'allais adorer. Je l'ai moi-même acheté à mon père pour la même occasion, lui disant qu'il allait surement aimer. On achète ce que l'on veut apparemment ;) Je l'ai placé dans ma bibliothèque, me disant que j'allais le lire plus tard, uste à côté des autres "pas encore lus". Il y a de ces livres que l'on ne doit pas, pour une raison ou une autre, lire tout de suite. À ce moment-là, j'étais plongé dans la psychanalyse jusqu'aux oreilles, Lacan et Kristeva occupaient mes pensées, j'étais un peu tourmentée. J'ai fait une quasi-cure psychanalytique à mesure ou j'analysais la place de la mère chez d'Alfonso (poète montréalo-italien fabuleux). Je n'invente rien: à lire sur les autres, et bien, on lit aussi sur soi. Puis vînt l'été, ou je n'eus guère le temps de me consacrer à des lectures puisque je travaillais comme une dingue et que, quand j'avais du temps, j'allais me dépenser dans quelques contrées éloignées à grimper des montagnes et à descendre des rivières. Il fallut attendre en octobre pour que finalement j'ouvre ce fameux "Chagrin d'école"... quelques jours après avoir retrouvé mes poèmes d'adolescence dans une boîte oubliée chez ma mère. Il était temps que je m'y plonge dans cette adolescence...
"Chagrin d'école" c'est franchement un bel ode à l'apprentissage et à la curiosité.